FIRST LAID
First Laid est une maison d'édition indépendante fondée à Paris en 2018 du désir de Zoé Sylvestre, Thomas Collinet et Jesse Wallace, de diffuser et faire connaitre le travail des artistes qui composent la jeune scène environnante.
"Gestes simples" présente une sélection de sculptures réalisées par Thomas Schmahl à l'occasion de la Biennale de Mulhouse 021 pour son exposition "Je vais et je viens". On y trouve également les paroles de l'album "Aller-Retour" ainsi qu'une sélection d'Œuvres corolaires au projet "Gestes simples". Cette publication est pensée comme un jeu d'emboîtement mélant les différentes formes d'expression qu'explore l'artiste au travers de projets aussi bien plastiques que cinématographique ou sonore.
Thomas Schmahl développe une pratique autour de la notion de montage à travers l’usage de plusieurs médiums, sculpture, installation, film, musique, performance, dessin, écriture. Cette pluridisciplinarité lui permet de créer des analogies et des jeux de montage, associations d’idées qui révèlent les carences et l’absurdité du quotidien de la vie contemporaine.
L’installation "Gestes simples" présente le travail sculptural réalisé par l'artiste dans le cadre de la Biennale de Mulhouse 021. Cette installation se superpose aux compositions musicales du projet "Aller retour" écrit et produit par Thomas Schmahl.
Du 24 au 26 juin 2022.
Galerie du réemploi
33, rue des petites écuries
75010 - PARIS
"Lors de l'exposition "It's no skin off my nose", First Laid a choisi de reproduire deux oeuvres de Brieuc Remy en risographie : "Projection privée" (image 1) et "Hammer noses" (image 2). Ces affiches format A3 sont signée et numérotées.
Un lot de trois cartes postales étaient également proposé à la vente (images 4-5-6)"
Édité par FIRSTLAID
Imprimé à Paris chez Quintal Atelier
Conception graphique : Louise Cirou et Zoé Sylvestre
Paru en Novembre 2021
Affiches A3, cartes postales 11x14cm
C’est un monde de chiens. Un dédale de pots d’échappements, de voies rapides,
de rubans magiques, de carlingues et de finitions aéronautiques, de seins et
de fesses, de replis viscéraux, de gueules profilées, de dynamismes futuristes,
de halètements humides, d’extrémités léchouillantes et de petits glapissements de joie. Sur un fond monochrome et sous une lumière de showroom,
Brieuc Remy, peintre pastelliste, arrange la composition d’une meute hallucinée, bleue, rose, verte aux reflets translucides et chromés. En consacrant cette dernière année de production au portrait de groupe canin, il a adopté ces
animaux comme des compagnons qui le suivent dans chacun de ses tableaux. Il les peint sans pinceau, en travaillant leur lustre et leur modelé dans la matière du pastel sec, concédant ses caresses aux museaux qui se forment à la surface de la toile. À force de multiplier les figures de chiens, dans ses œuvres, celles-ci sont progressivement devenues un motif pratiquement abstrait,
rythmique, qui finit par occuper la totalité des compositions. La loi du cadre
n’existe pas: la mêlée des bêtes foisonne de toute part et semble avoir
été capturée dans l’image par hasard.
Le chien pour Brieuc Remy est une sorte de refuge, une niche picturale à la
croisée des genres. Agrément des scènes de la peinture classique et protagoniste des vies ordinaires, il est ce compagnon au regard patient, soumis
et respectueux, mais dont les yeux sont toujours couverts par des oreilles
farceuses. Les cabots sont désorientés, le regard du regardeur lui-même
en vient à se fourvoyer. Le dessin prend des tournures abstraites, ambivalentes,
voire ambiguës, à n’en plus savoir où commence et où finit le chien, si chien
c’est bien encore et pas plutôt autre chose: une vessie, une lanterne, une
Lamborghini, une apparition féérique ou une spatule molle. Seule, la déperlance
d’une goutte d’émotion peut montrer la voie en confirmant la présence
du curieux animal prêt à tendre l’oreille à toutes les fantaisies de son maître.
Teckels, lévriers, cabots lambda dont les corps ne comptent pas, mais dont les
gueules expressives et incontrôlables font tout. Brieuc Remy a réduit le canidé
à sa pure essence: la mine haletante, la langue baveuse, les oreilles au vent.
Condensés dans ces signes élémentaires, tout juste reconnaissables, ils ne
sont presque plus qu’un concept de chien. En son temps, le modernisme avait
dépouillé tous les aspects superficiels de la peinture – les figures, la narration,
la technicité – pour n’en garder que les composantes irréductibles – les outils,
le support, le pigment, la gestuelle – et s’ingénier à les traiter comme sujets
autonomes de toutes les manières possibles. Brieuc Remy, de son côté, a fait
sa propre table rase. Il a trouvé dans les chiens le symbole d’un être-au-monde
que résume l’expression éponyme de l’exposition: «It’s no skin off my nose»,
que l’on peut traduire par «je n’y peux rien», ou «ça me laisse vraiment
indifférent», voire, plus sincèrement, «on s’en tamponne les truffes».
Marilou Thiébault
Du 12 au 14 Novembre 2021.
Studio Jacques
19, rue Jacques Louvel-Tessier
75010 - PARIS
«Ce qui ne tourne pas, tombe.» a été présentée lors de l’exposition éponyme qui s’est déroulée à l’Espace Niemeyer à Paris du 12 au 25 septembre 2020.
Cette publication retranscrit un travail mené par les artistes et collectifs d'artistes Carla Adra, Chevaline Corporation, FirstLaid, Zoé Cosson, Juan-Ignacio Lopez et Jesse Wallace durant une résidence avec les astrophysicien.ne.s du Paris Centre for Cosmological Physics (PCCP).
Y sont présentés des étapes de production des artistes en regard des recherches scientifiques menées par les astrophysiciens du PCCP. Celles-ci sont accompagnées par des textes de Matteo Barsuglia, Zoé Cosson, William Jay et Garance Wullschleger, Jesse Wallace et Tim Joaquim, Justine Taillard, Leïla Couradin, et Chevaline Corporation.
Édité par FIRSTLAID
Imprimé à Stains sur les presses de l’imprimerie Impro
pour le compte de la société P.S.D.
Conception graphique : Louise Cirou et Zoé Sylvestre
Typographie de titrage : Mono, Marie-Mam Sai Tellier
Typographie de texte courant: Monument Grotesk, ABC Dinamo
Paru en Septembre 2020
20 pages (34,5 x 49 cm, broché)
Carla Adra, Chevaline Corporation, FirstLaid, Zoé Cosson, Juan-Ignacio Lopez et Jesse Wallace, artistes et collectifs d'artistes ont effectué une résidence avec les astrophysicien.ne.s du Paris Centre for Cosmological Physics (PCCP).
Le dialogue est ouvert avec plusieurs chercheur.e.s et technicien.ne.s à l'oeuvre dans cette usine où divers concepts et théories sur le Cosmos et sur les objets qui l'habitent sont abordés.
Pour conclure cette résidence, ils organisent « Ce qui ne tourne pas, tombe. », une exposition à l’Espace Niemeyer inscrite dans le parcours hors-les-murs des 70 ans de Jeune Création. Ce projet est née sous l'impulsion de Matteo Barsuglia, chercheur et directeur des résidences au PCCP et Giuseppe Gabellone, artiste et enseignant à l’ESAD de Reims.
Du 12 au 25 Septembre 2020.
Espace Niemeyer
2, place du Colonel Fabien
75019 - PARIS
Le 21 juin 2020, nous invitions Caroline Chauvelot pour une levée de drapeaux spectaculaires au dessus de la rue de la Jussienne dans le 2e arrondissement de Paris. Pour l’occasion nous avons édité une sélection de ses illustrations sous la forme de cartes détachables.
Édité par FIRSTLAID
23 cartes détachables de divers formats
Imprimé à Montreuil sur les presses de l’imprimerie TYPOFSET.
Paru en Juin 2020
Format plié 10,5x21cm, ouvert 63x21cm
Le 21 juin 2020, nous invitions Caroline Chauvelot pour une levée de drapeaux spectaculaires au dessus de la rue de la Jussienne dans le 2e arrondissement de Paris. Quatre oriflammes peints à la main par l’artiste se dévoilaient l’un après l’autre, accompagnés par quatre hymnes inédits composés spécialement par Élise Massoni.
Caroline Chauvelot, née en 1990, est membre de Chevaline Corporation.
À travers le dessin, le motif, la broderie et le textile, elle recrée les vestiges d’une civilisation oubliée : rites et croyances, faune, flore, objets, costumes, entre théâtre et magie.
Double coffret collector
Le double coffret collector «Should I let you in ?» a été réalisé dans le cadre de l’exposition éponyme présentée à la Maison Louis Jardin du 12 au 15 mars 2020 à l’occasion du Week-end de l’art contemporrain de la région Grand-Est.
Cet objet éditorial a été conçu et produit comme une pièce à part entière de l’installation élaborée durant une résidence de trois semaines, pour laquelle les cinq membres de Firstlaid étaient invités pour la première fois en tant que collectif d’artistes.
Les six exemplaires qui composent ce multiple ont été entièrement réalisés à la main et imprimés sur place. Le processus inédit de leur fabrication révèle des aspérités qui participent à la singularité de chaque exemplaire.
La couverture reproduit une technique de marquarge en relief élaborée en regard de la matérialité de son support (voir exposition). Ce coffret s’envisage également comme une potentielle extension autonome de l’installation à laquelle elle prend part; un objet qui se raconte dans une temporalité et une vision qui lui sont propres.
Archives
Dans cette publication, Firstlaid a fait le choix de présenter l’ensemble de ses archives en tant que curateur et éditeur depuis son lancement en juin 2018.
En écartant l’idée d’une présentation chronologique stricte, Firstlaid prend le parti de se raconter d’une manière déconstruite en suivant le fil d’un assemblage libre, rythmé par l’urgence de produire. La mise en page s’élabore de manière spontanée, à mesure de l’impression, s’extrayant ainsi de la rigidité d’une grille fixe. Le processus d’impression est aléatoire et révèle des aspérités qui participent à la singularité de chaque exemplaire.
Double coffret collector
Édité par FIRSTLAID
Imprimé sur traceur, affiches imprimées à Quartier Louis Jardin, Le Mesnil-sur-Oger.
Paru en Mars 2020
toilé, 43 x 34,5 cm
Incluant 1 poster (84 x 66 cm) et 6 tirages inédits (41,5 x 33 cm)
Archives
Édité par FIRSTLAID
Imprimé manuellement sur traceur
Graphisme : Louise Cirou et Zoé Sylvestre
Paru en Mars 2020
60 pages (pliée, 29,7 x 37,7 cm - dépliée 17,8 m x 37,7 cm)
« Should I Let You In ? » est une installation réalisée dans le cadre d’une carte blanche proposé à la maison d’édition Firstlaid par Maison Louis Jardin pour le rendez vous annuel du Week-end de l’art contemporain de la région Grand-Est. Le collectif s’emploi pour l’occasion à la réalisation de deux publications inédites placées au centre d’une installation immersive. Un bureau tentaculaire ou chaque branche est singulière et dont le récit s’interprète dans une lecture subjective. Chaque détails de la structures et des différents systèmes lumineux qui composent la scène livrent des indices et des traces sur le processus de travail du collectif.
Du 12 au 16 mars 2020
Maison Louis Jardin
51190 - Le-Mesnil-sur-Oger
« Le petit déjeuner is the most important meal of the day » est un travail littéraire initié par Théodore Dumas. Il y dresse le portrait d’une société bouffonne et extravagante qui s’écroule sur elle même dans un absurde feu de joie. Théodore s’est appliqué à explorer les différents aspects d’une culture venue au monde dans cette dystopie heureuse mais perdue.
Théodore Dumas nait en 1990 dans l’aurore nacrée d’une nuit d’orage. Il vit et travaille à Paris, où il se consacre à la culture d’agaves d’Amérique et au compostage des bio-déchets, à la recherche d’un meilleur projet pour une nouvelle Europe.
En 2014, il co-fonde Chevaline Corporation avec trois marginaux chéri⋅e⋅s. Ils y développent à quatre un travail d’érosion plastique et performatif sur la frontière fantasme-réalité.
Nourri par les Garbage Pail Kids, par le travail de Mika Rottenberg, de Shana Moulton, de Francis Upritchard, par La Conjuration des Imbéciles de John Kennedy Toole, Théodore aime le Grotesque, Burlesque, Bouffon, Idiot. Comme des décors d’aquariums domestiques, ses productions forcent le rapport entre Sublime et Ridicule, les deux faces d’une même pièce.
€uro après €uro , il économise pour réaliser le grand œuvre de sa vie : un péplum contemporain à la gloire de l’Humanité. Il élabore en parallèle un spectaculaire jardin botanique et gastronomique en forme de capriccio : jeux d’eau, magie, hygiène et oiseaux.
Édité par FIRSTLAID
Imprimé a Montreuil sur les presses de l’imprimerie TYPOFSET
Graphisme : Théodore Dumas et Zoé Sylvestre
Texte : Théodore Dumas
3D : Baptiste Poligné
Paru en Septembre 2019
12 pages (21 x 35cm non broché)
Incluant 3 posters (42 x 70cm)
Sous la fontaine, l’apocalypse ?
Les fontaines de Théodore Dumas, sculptures architectures bonbons, laissent miroiter des airs bon enfant.
De ces architectures à géométrie variable faussement naïves jaillit finalement la dimension narrative de l’œuvre.
De cet âge d’or de l’enfance, ne restent plus que des couleurs vives, et le son apaisant de l’eau qui coule. Désormais, ce monde faussement rêvé, passé et futur, tenu sous la forme tantôt d’un journal intime, tantôt d’une « chronique médiévale » ou d’un carnet de bord, apparaissent clairement les tensions conflictuelles et les enjeux climatiques du présent.
Ces îlots de vie, où l’on aime se rafraichir quand il fait désormais chaud en novembre, sont des mondes alimentés par une poire à lavement. Alors la fon- taine devient lavabo quand d’autres pensent encore et toujours à l’urinoir.
C’est tout un monde au fil de l’eau, cyclique, perpétuel non sans déterminisme mais pérenne qui s’offre à nous. Des fontaines de jouvence et de vie dans le jardin d’Eden des paradis sucrés perdus. L’artiste intègre ainsi le temps et donc le mouvement dans la forme à la fois très a priori et très fixe de ses fontaines.
Entre la sculpture et l’architecture, l’ostensible et le caché, les fontaines de Théodore Dumas dégagent, au-delà de leur dimension politique, une puissance poétique et imparfaite. Tout en poursuivant cette entreprise d’instaurer un rapport d’émerveillement, illusion ré-enchantée d’une réalité pas si imaginaire que ça, l’artiste offre avec cette dystopie acidulée l’illustration d’un monde où tout est désormais politique.
Julie Maury
Pour cette troisième publication, First Laid met en avant le travail de Brieuc Remy, au sein d’un ouvrage intitulé Réception.
À l’occasion de sa parution, Brieuc présente une série de pastels sur toiles au sein d’un environnement conçu et produit par plusieurs jeunes designers :
Sylvain Debelfort, Théo Leclercq, Agathe Pollet et Camille Viallet.
Les toiles présentées dans l’ouvrage Réception sont accompagnées d’une conversation imaginée par Théodore Dumas.
Brieuc Remy est né en 1991. Il est membre du collectif Chevaline Corporation. En février 2018, il emménage dans un appartement situé dans les hauteurs de Montreuil dans lequel il bâtit son atelier. Pour la première fois depuis deux ans, il travaille seul et supprime les trajets entre le bureau et son domicile.
Brieuc développe alors une série de toiles réalisées au pastel, mettant en scène un univers nourri d’images empruntant au cinéma, à la peinture ou encore à l’illustration, qui n’existe que par opposition à son environnement.
On y trouve des portraits, des canoës et des oiseaux aux couleurs vives.
Les espaces représentés correspondent à des lieux que Brieuc n’a pas visités.
Les personnages sont inspirés par des gens qu’il ne connaît pas, ils sont silencieux. Il n’y a pas - ou très peu - de perspective. Les scènes qui se déroulent dans ces toiles n’ont lieux nulle part, jamais.
Édité par Firstlaid
Texte de Théodore Dumas
Paru en mars 2019
édition française
21 x 29,7 cm (broché)
60 pages
Pour cette troisième publication, First Laid met en avant le travail de Brieuc Remy, au sein d’un ouvrage intitulé Réception.
À l’occasion de sa parution, Brieuc présente une série de pastels sur toiles au sein d’un environnement conçu et produit par plusieurs jeunes designers :
Sylvain Debelfort, Théo Leclercq, Agathe Pollet et Camille Viallet.
Les toiles présentées dans l’ouvrage Réception sont accompagnées d’une conversation imaginée par Théodore Dumas.
Brieuc Remy est né en 1991. Il est membre du collectif Chevaline Corporation. En février 2018, il emménage dans un appartement situé dans les hauteurs de Montreuil dans lequel il bâtit son atelier. Pour la première fois depuis deux ans, il travaille seul et supprime les trajets entre le bureau et son domicile.
Brieuc développe alors une série de toiles réalisées au pastel, mettant en scène un univers nourri d’images empruntant au cinéma, à la peinture ou encore à l’illustration, qui n’existe que par opposition à son environnement.
On y trouve des portraits, des canoës et des oiseaux aux couleurs vives.
Les espaces représentés correspondent à des lieux que Brieuc n’a pas visités.
Les personnages sont inspirés par des gens qu’il ne connaît pas, ils sont silencieux. Il n’y a pas - ou très peu - de perspective. Les scènes qui se déroulent dans ces toiles n’ont lieux nulle part, jamais.
Jardin exotique de Monaco est issu d’un travail de transposition d’une oeuvre picturale et perfor- mative en un multiple éditorial.
Le duo projette sur une cinquantaine de toiles aux formats variables les impressions d’un paysage et d’une lumière méditérannéenne qu’ils ne connaissent qu’au travers de récits et de photographies. S’en suit la construction d’une caisse à tiroirs en bois qui servira de support lors de l’activation de l’oeuvre ayant lieu dans le Jardin exotique de Monaco. Les promeneurs seront invités durant une après-midi à sortir les paysages imaginés par Fauve et Ignacio du coffre pour les confronter à la réalité physique du lieu.
L’objet éditorial élaboré par First Laid poursuit la volonté des artistes d’étirer le temps de l’exposition au travers d'un objet transportable, monolithe de bois renfermant les paysages d’un imaginaire qui voyage.
Édité par Firstlaid
Paru en novembre 2018
Coffret bois 26,5x36,5x5 cm
29 tirages 22,3x32 cm
+ supplément 30 pages 21x29,7cm
Entre ce paravent de gris et de blancs, murale décomposée, Ignacio scelle la trace d’une journée ombragée, évoquant ce que le vent doit à la pierre. L’usage de la poudre de marbre achève les toiles tout en ouvrant l’image à un besoin.
Plus loin, c’est un sol vertigineux accroché au mur. Des touches de vert pâle. Sillons vivants où se reflète l’énergie prisonnière d’un matériau changeant dont Fauve sculpte la disparition.
L’envol.
Chacune des pièces décompose ici à chaque seconde, le temps de se retrouver.
Les œuvres se confrontent, se font préface.
L’archive n’est plus ici un instinct de conservation.
Elle produit un lien poreux où la fugue est tenace.
«C’est juste une question de temps» est la première exposition collective de Fauve Tintigner et Juan-Ignacio Lopez.
William Jay
No Dents, Dings Or Scratches est une sélection de photographies extraites des archives de Jesse Wallace accumulées dur deux années passées à explorer un territoire allant du nord de la Californie jusqu'à l'archipel Hawaïen.
Les mécanismes de survie, systèmes ingénieux et autres escamotages parfois périlleux et fragiles qu'il rencontre sont photographiés, moulés et digérés. Les formes nouvelles qui en découlent viennent augmenter un récit construit par l'image.
Édité par Firstlaid
Texte de Tim Joaquim
paru en juin 2018
édition anglaise
21 x 29,7 cm (relié)
62 pages
Men-Do-Ci-No.
Men do. See? No.
Do you see behind the Redwood Curtain? No.
Neoprene brand boots. Camo surplus. Guns and brass nuggets. Redneck + dreadlocks = dreadneck. Peace, love and fuck off. It’s the wild west 2017. There’s another gold rush in California, selling scis- sors. The corporations are coming and the emerald farmer won’t go down without a fight. Safety in the hills. This is the Emerald Triangle and it isn’t a Bejewelled copycat from Silicon Valley. The golden wealth is tangible. Bitcoin accepted.
The sun crests the ridge... At night thick, roiling tendrils of a mirthless fog creep ashore. Trees, cars and houses are absorbed and disappear.
This town is a ghost town. The unwavering rumble of waves, the chirpchirpcheepcheep of bird blather.
I keep seeing mold when I close my eyes. I want to trim trees and kitten’s ears.
In the morning the fog will be gone but so too will be a great, shambling old Victorian town house or an abandoned car, rusted to its core or maybe even a tree, its limbs gnarled and contorted like grand- ma’s fingers at prayer.
Tim Joaquim
Édité par FIRSTLAID
Imprimé par Déjà Link pour PSD
Conception graphique : Louise Cirou et Zoé Sylvestre
Paru en Juin 2022
40 pages (22 x 29cm)